mercredi 17 juillet 2013

Maintenant le cadre



Mercredi 17 juillet

Et bien nous y voilà, le gros morceau, le diable : le cadre !
J'avais beau repousser, ce machin en travers dans l'atelier m'interpelait à chaque passage. Il me regardait de ses petits yeux implorants se demandant quand, enfin, j'allais m'occuper de lui... 
De guerre lasse, cet aprèm, prenant mon courage à deux mains et mon mal en patience, après avoir installé dehors deux tréteaux et une planche, je l'ai délicatement déposé sur cette scène improvisée.
Nous nous observâmes alors, lui plein d'inquiétude et moi plein d'interrogations !
C'est qu'il en a de la rouille le coco !
Il aurait été du meilleur goût de le passer à la sableuse, mais je n'ai pas de sableuse et aucune envie de le faire faire par un pro.
Donc : à l'attaque !..

Démonter en premier lieu la petite plaque de cadre. Facile deux rivets à percer, le tout étant d'avoir un tout petit foret de 2.


Traquer ensuite les éventuelles faiblesses du cadre. On voit sur la photo (flèche orange) une tôle dessoudée, l'antivol de direction a dû être forcé et la tôle fine n'a pas tenu. Dans ce cas, rien de grave cela n'affecte pas la solidité du cadre, c'est une pièce rapportée. Je ferai une réparation esthétique avec du mastic polyester.
La flèche verte montre des boursouflures de peinture qui sont tantôt des cloques de rouille, tantôt des amas de peinture. Il faut les gratter pour voir, c'est long et fastidieux.


Il y a des recoins vraiment inaccessibles et invisibles. Pour eux, je ne donnerai pas dans la dentelle, ils seront grattés et poncés autant que faire se peut, puis "bourrés" (au pinceau) avec de la peinture antirouille noire. Je pocherai grassement afin de mettre un maximum de matière, puis, après séchage, un léger coup de bleu par dessus.
La finition se fera au Rustol. Ainsi la rouille ne réapparaîtra pas dans le mois...


Le protège réservoir n'est pas attaqué, mais oxydé en surface et puis il y a toujours ces boursouflures omniprésentes...


La poutre du cadre avait bénéficié d'une belle peinture épaisse, un ponçage en insistant sur les parties oxydées devrait suffire. Toute la partie basse support de béquille et du moteur sera passée d'abord à l'antirouille noir.


Tous ces éléments ont donc été dégraissés à l'essence et grattés pour ôter toute saleté. Demain ponçage à la brosse métallique et au papier abrasif. Ensuite, gros nettoyage avec des produits ménagers dégraissants.

Lors du rangement des outils, j'ai sorti la chaîne qui baignait depuis plusieurs semaines dans de l'huile. Elle avait d'abord passé plusieurs jours dans de l'essence avant d'être brossée. Cette chaîne était dans un état lamentable : sable, graisse, cambouis, on ne voyait plus les maillons...
Attention, si le bain d'essence est efficace, il peut se faire ici car on n'a pas affaire à une chaîne dotée de joints toriques. Bain interdit avec les chaînes à joints, mais là on serait sur du moderne...


La chaîne égoutte donc consciencieusement sous la surveillance d'une jolie fille accrochée au mur comme dans tout atelier mécanique qui se respecte !
Pourquoi déroger à cette règle ?


18 juillet

Le lecteur assidu se rendra compte de la chance qu'il a de commencer par une photo !
Essayez donc de trouver ça dans vos papiers administratifs, des photos...
Bref voici pour mes lecteurs préférés une jolie vue des dessous de l'Amigo.
On peut constater le boulot qui attend ce pauvre Alain dans les recoins cachés.
Eclats de peinture et rouille poussiéreuse  dans des endroits faciles d'accès comme chacun peut le voir.
Que croyez-vous qu'il arrivât ?
Et bien je m'y suis attelé avec mes petites mains et surtout de l'abrasif !


Une grosse heure et demie après :


Ensuite, brosse métallique rotative, ponçage à l'eau puis lavage. Je vous fais grâce de la photo du lavage, faut pas exagérer quand même...
Deux lavages : lessive St Marc et Vigor. Bon rinçage et le voilà tout bien dégraissé.
Petite réparation du support d'antivol, sèche en trois minutes (30° au soleil en Finistère cet aprèm...).
Enfin une belle couche de peinture antirouille sur les endroits qui le méritent dessous.
Ceci m'amène à penser que j'aurais dû le faire noir, il est sympa en noir.
Il paraît qu'il y en eu en Hollande des noirs.


Je vais essayer de trouver ce soir de l'apprêt, ici c'est pas gagné ! Pour avoir le moindre truc spécialisé, il faut aller sur Brest ou Quimper. Une paille 140 bornes aller/retour.
Mon cher apprêt !!!

19 juillet

De l'apprêt j'ai trouvé, plus près, mais mon cher apprêt : 12,20 € la bombe.
Oublions, ça m'a permis de peindre aujourd'hui...
Je dois toutefois reconnaître qu'il est de bonne qualité, il coule peu, vues mes compétences "peintrices" il vaut mieux !

Mon cadre avec l'apprêt avant la peinture d'après* :


* Désolé, celle-là je ne m'en lasse pas...

Sur ce coup, je suis content de moi, les petits défauts sont masqués et le cadre bien protégé.
Pile et face d'ailleurs.

Donc après l'apprêt d'avant la peinture d'après (celle qui viendra ensuite pour ceux qui suivent...)
voici venir cher public le bleu !
Dadadan !!!




Sur ce coup, je suis encore plus content de moi !..
Certes il y a quelques coulures, mais dessous ou cachées par les différents plastiques, la partie visible de la bestiole est bien présentable.
CONTENT le Alain !
Et fier comme un homme politique qui vient d'inventer un nouvel impôt...

J'ai eu de la chance, il fait super beau, un peu de vent, mais je me suis abrité sous ma terrasse au milieu du barda de jardin. La température est idéale ça sèche aussitôt.

Mon espèce de hernie se faisant oublier, j'en ai profité pour préparer les amortisseurs.
Abandonnée l'idée de les démonter, je n'ai pas trouvé !
Préparation directe et il y a du travail :
Voilà avant :


Il faut préparer tête, pied et le cache chromé, puis poncer la peinture :
Les voilà propres prêts à peindre :


Masqués avant peinture :


Demain je ferai d'abord le crème puis le bleu.


20 juillet

Ce matin, j'ai trouvé du vernis en bombe pour le cadre. Ne voulant pas le passer au Rustol car le Rustol met des semaines à sécher, j'ai préféré utiliser un vernis en bombe.
Mal m'en a pris car si ce vernis à l'essai a bien fonctionné, à l'usage il a dilué la peinture bleue. Bref pas terrible. Cependant ce défaut est devenu une qualité on le verra plus loin
et du coup le résultat final est bon.



Il reste à poser les autocollants.
Tel quel, le cadre est prêt pour le remontage. Je pense commencer dès que possible en menant de front la préparation du moteur et des roues.
Les amortisseurs sont terminés eux aussi. Le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances.
Incapable de peindre correctement, ils n'étaient qu'un amas minable de coulures !
La peinture en bombe et votre serviteur, c'est une catastrophe !
Coup de chance, c'est ici que le défaut du vernis est devenu une qualité. Celui-ci diluant au passage la peinture, les coulures se sont estompées. Il en reste mais nettement moins visibles...
Le hasard faisant bien les choses, la photo n'est pas super, vous ne verrez donc pas grand chose et puis je n'avais pas le temps de la refaire* :


* ça c'est une excuse d'école...

Il fallait que la partie peinture se termine car je n'en ai plus une goutte, ni bleue, ni crème !

Il est temps maintenant de passer à la préparation esthétique du moteur. Il n'a que 3600 km, fonctionnait bien lors du démontage, je n'ai donc aucune raison d'y toucher hormis pour une vidange et les réglages d'usage. On commencera par le carburateur qui sera quand même ouvert pour voir...


Le décrassage ne sera pas du luxe :


21 juillet

Pas de travail le dimanche, mais ce soir impatient comme un petit devant son nouveau jouet, j'ai posé les autocollants. Le cadre sera terminé et demain le remontage pourra commencer.



Le rendu est agréable à l'oeil. J'ai préféré le faire après le vernissage car j'avais peur que le vernis "bouffe" la décoration.


Dernière opération, la pose de la plaque de réception aux mines.
N'ayant plus de pince à rivets, je l'ai vissée.
Demain pose du faisceau électrique (bien grand mot quand on voit le machin...).

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