lundi 12 août 2013

Avec les roues c'est mieux





Lundi 12 août

Que pensez-vous qu'il fît l'artiste aujourd'hui ? Eh bien il est allé buller sur la grève !
Ce matin quand même, préparation des petits tendeurs de chaîne et de la prise de compteur.
Il ne me restait plus qu'à reposer la roue avant. Je me suis emm.... les enfants, mais emmmm... 
Dix fois j'ai dû débloquer l'axe. La prise du compteur ne tombait jamais où il fallait, trop haute, trop basse, à l'envers, derrière la tringle du garde-boue et j'en passe. Impossible aussi de loger les entretoises entre les bras de fourche, je m'étais trompé d'écrous, ils étaient trop larges.
Mon gros problème, c'est que j'ai beaucoup de mal à raisonner en miroir, incapable même, du coup je mets tout à l'envers. Depuis toujours, il y a donc peu de chances pour que ça change à 58 ans...


La roue est en place, mais ça ne va pas. D'abord l'axe est un peu déporté côté droit, ensuite la roue touche le garde-boue. Est-ce à cause de l'axe ? Elle tournait parfaitement avant, mais c'était avant que j'y touche. Sur cette photo, ça se voit mieux :


Comme ça m'a énervé suffisamment, on va laisser comme ça en attendant.
 Etant sur béquille, il sera plus facile de travailler dessus pour monter le moteur, le guidon et le reste !


Vu d'ici, il commence à ressembler à un Amigo.


13 août

L'embellie aura été de courte durée ! Cette roue avant a décidé de m'empoisonner le vie, explication :
En démontant la roue pour recentrer l'axe (ce qui n'était pas très utile en plus) j'ai abîmé le filetage dudit axe. Mais abîmé, beaucoup, il s'agissait de celui de l'épave, les écrous étant durs, je ne l'avais pas démonté, j'avais simplement graissé les roulements comme j'avais pu.
Là je l'ai sorti, mais il a fallu bloquer l'axe à l'étau pour dévisser les écrous, résultat malgré les protections, le filetage est tout mâché et irrécupérable.
Il me faut trouver un axe, celui qui était sur mon Amigo est lui aussi indémontable.
Donc, plus de roue avant.
Alors j'ai mis l'arrière !

Préparation des tendeurs de chaîne et de la visserie, la rouille visible sur la photo ne l'est pas en vrai. J'ai changé d'appareil et celui-ci fait du zèle, l'imbécile :


La roue en place. Pour elle aucun souci.


Reste à trouver un axe. Fastoche, des axes en août il y en a partout...

14 août

Il y a peu, la roue avant avait décidé de me pourrir la vie, aujourd'hui, c'était le feu arrière. A croire qu'ils se sont donnés le mot.
Objets, avez-vous une âme ? Personnellement je pense que oui...
Au début, il y a eu le moteur. Le remettre en place ce n'est pas dur, il n'y a que deux boulons en bleu sur la photo, en orange c'est un fil coincé entre moteur et cadre, ça commence fort !


Le moteur en place :



Ces deux boulons de fixation moteur, il faut les serrer très fort. En effet, on peut perdre :
son temps
sa patience
la tête
des sous
la mémoire
son emploi
sa belle-mère et que sais-je encore, mais avez-vous déjà entendu un motard dire :
"J'ai perdu mon moteur !" Moi non. Eh bien c'est à cause que les boulons moteur sont serrés très fort !
Je les ai donc serrés très fort. Erreur...

Le fil noir était coincé, j'ai dû défaire le boulon du haut. Afin de ne pas perdre mon moteur comme les autres, je l'ai aussitôt resserré. Erreur...

Car ensuite, j'ai monté le carbu. Bien, sauf que la pipe d'admission est vissée sur la culasse et qu'une vis se trouve sous le support du marchepied. Il a donc fallu défaire à nouveau le boulon du haut pour basculer le moteur. Je ne l'ai pas resserré. Erreur...
C'est sûr que je vais l'oublier !..


Puis le pignon arrêté par un vrai circlips et non plus un fer torsadé a repris sa place.


Notez toujours cette rouille apparente qui ne se voit pas DU TOUT en vrai, curieux ça !
Le fin du fin, je l'ai gardé pour la fin afin que le lecteur ne reste pas sur sa faim.
Il s'agit du feu rouge. Bêtement avant de me poser, le sciatique commençant à se rappeler à mon souvenir, j'ai voulu mettre le feu arrière. Facile un petit boulon au milieu et ça tient ou tout au du moins ça devrait tenir.
Les ampoules sont vissées, le fil électrique coincé dans leur culot.
IMPOSSIBLE d'en mettre une ! Je dois être le dernier des glands, je n'y suis pas arrivé. Sans fil OK, avec le fil, l'ampoule se fout de traviole et ne visse pas !!!
Vingt bonnes minutes après, comme je l'aurais défoncé à coups de pieds, j'ai préféré arrêter à ce stade :


Demain il fera jour.

16 août

Il n'a pas fait jour le 15 août, ou plutôt trop beau pour rester dans l'atelier.
Ce matin, le temps est breton, direction l'atelier. Le feu arrière n'en profitera pas, rien qu'à l'idée, il m'énerve encore, j'ai la rancune tenace envers les feux arrières !
C'est donc le guidon qui a eu les honneurs du remontage. Un guidon en place, ça habille tout de suite son Amigo. Mais lui aussi avait décidé de me gonfler. Il faut tout tenir à la fois : les pattes de phare, les pontets de guidon qui sont en deux morceaux et qui se barrent et enfin, le guidon. En tenant tout ça avec ses quatre mains, il suffit ensuite de visser sous la platine les 4 écrous munis de leurs 8 rondelles.
Plusieurs fois ça dégringole.
Et bé ça aussi, c'est vite agaçant...

En plus, monté à blanc, il est tout tordu : sueurs froides !
Heureusement, ce sont juste les supports qui "brantulent" tant tout ça est mou...


Une fois posé le guidon, les pattes de phare étant en place, on peut le rajouter le phare :


Vu ci-dessous, on dirait une Harley.
Une petite Harley...


Un avant/après :



Il est tout fier de sa Harley le Alain !!!

20 août

Le travail se fait en pointillés en ce moment. Il fait très beau, je n'ai pas envie de m'enfermer dans l'atelier. Ce ne sont pas les grandes marées - et la pêche à pieds qui en découle - qui vont arranger les choses !

Ce jour Mesdames et Messieurs une grande victoire, j'ai réussi SEUL à mettre une ampoule. Alice a essayé hier, mais elle n'a pas réussi.
Plutôt que d'aller en master cette année, elle ferait mieux de passer un CAP de monteuse d'ampoules*.
J'ai réussi moi, que ceux qui n'y arrivent pas demandent...
La 2ème par contre j'ai toujours pas réussi.


* Elle va être contente de lire ça ! Bisous mon Kiki...

La chaîne ensuite, elle ne passait pas autour du pignon, il a fallu défaire celui-ci. Juste un circlips, pas trop compliqué.
Notez la flèche. Une exclusivité Alain de Camaret, un petit caoutchouc collé sur la bras oscillant, sous la chaîne, afin que celle-ci n'entame pas le bras oscillant si elle flotte un peu.
Certes ça ne sert à que dalle, mais j'avais ça sur ma Triumph alors...
Tendre la chaîne normalement, aligner la roue grâce aux tendeurs et surtout ne pas oublier de serrer la roue à bloc. Comme le moteur !


Après la chaîne, son carter. Il n'est pas très joli car très marqué, il aurait mérité remplaçant.


Et pour finir le filtre à air.
Astuce, afin de l'emboîter facilement dans les caoutchoucs, pulvériser du wd40.


J'ai peut-être trouvé un axe de roue avant, réponse dans 15 jours, pas avant.

21 août

Cette journée pourrait s'intituler : "l'art de bosser pour rien".
Mise en place des câbles qui ont été soigneusement nettoyés et graissés et qui, il faut le dire coulissaient parfaitement à blanc.
Donc pose des câbles au guidon, cocottes, poignées et manettes diverses.
Ici le câble de frein arrière, il s'enfile dans un passe-câble cylindrique percé et fendu (flèche rose).
Ensuite ce passe câble (flèche verte) sera tourné à la pince afin que le plomb en bout de câble regarde à l'intérieur du levier et ne saute pas. Système tout couillon, efficace, mais pas très pratique à mettre.


Tous les câbles étant en place, les voici pendouillant comme des lacets au guidon des Harley...



Après, en m'aidant des photos du démontage, je les ai tricotés à travers le guidon, les trous du té inférieur, les passages du cadre, les supports moteur...
J'ai dû enlever et remettre celui du frein arrière qui ne passait pas sous le support moteur à cause du contacteur de stop.
A cette occasion, je me suis rendu compte que les passages photographiés n'étaient pas forcément les bons, il a fallu retrouver une circulation logique pour eux.
Une fois tout ça terminé, il restait à les connecter.
Celui du décompresseur pour commencer, impossible, trop court, effiloché, grippant dans sa gaine, le lève soupape ne revenait plus : à changer !


Et puis vint le tour de celui du frein arrière qui grippe aussi dans sa gaine. Les arrêts des extrémités ne sont plus solidaires des gaines, les embouts sont effilochés, rien ne va !
Demain il faudra tout enlever, vérifier, huiler à bloc et commander ceux qui sont fichus. J'en ai bien quelques uns dans mon stock pour des modèles indéterminés, mais ce serait bien le diable que ça aille.
Tout cela est à refaire.

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